> Contours nocturnes d'une ville italienne, bêtement jamais regardée sur une carte avant trois semaines. Nous disposons d'une voiture rutilante depuis que notre vol EJU7721 de la compagnie low-cost nous a conduit à un guichet de location d'une société locale. Tout le monde patiente un peu pressé de pouvoir manger et poser les valises. Il ne fait pas aussi chaud que souhaité. Les options d'assurance refusées l'une après l'autre, nous envisageons la route pour Catania en installant le siège auto pour M. et tout en imaginant que l'Etna deviné plus tôt nous guette. Route SS114, nuit tombée, je laisserai dans quelques temps filer cette impression qui me revient de loin. La ville n'est pas grande et notre hôtel se trouve au numéro 196 de la longitudinale via Etnea. Le véhicule est déposé dans un parking privé à un billet. L'hôtel B&B Alba au 3° piano avec ascenseur à grille est le premier d'une longue série... Son plafond orné de bandeaux florales tapissés, de corniches et d'une rosace dont on ne sait plus si le jaunissement provient de l'ancienneté ou de la peinture mérite notre timide admiration. Le grincement des lits et du parquet comme l'ouverture du voyage. Il est temps de sortir et fouler les rues siciliennes ensemble. <

> Une fois n'est pas coutume, écrire avant de partir. Il faut savoir encore une fois que les secondes défilantes avant le départ sont celles de l'incarnation parfaite du voyage. Rien ne se prépare quand on aime découvrir et goûter. Alors bien que j'ai éprouvé et partagé ces épreuves avec eux, je persiste à m'organiser vingt-quatre heures, allez quarante-huit heures avant. Je perds des économies possibles, je pends mes prochaines libertés, mais je prends le risque d'assumer encore et encore ce rituel du départ faussement improvisé, ce goût de l'inconnu maladroitement apprivoisé. Sicile, laisse-moi paisiblement aimer tes contours. <