> Le briquet offert un soir au Suan Luam Night Bazaar juste après le passage éclair dans le stade de boxe thaï de Sukhumvit, juste après une bière servie avec de magnifiques sourires (on fêtait un anniversaire, non ?) et consommée devant un concert, juste après les déambulations dans les allées des contrefaçons hélé par les vendeurs et artisans locaux, ne s'allumera plus jamais. Le gaz était depuis longtemps gaspillé, mais j'espérais que l'ampoule puisse résister le plus longtemps possible. Ne soyons pas matérialiste certes, mais pas si vite quand même, je m'étais habitué à ce compagnon de fin de voyage !!! <

> Il existe encore dans nos villes des recoins qui offrent des moments imprévisibles, des gens aussi. Rendez-vous collectif vendredi soir dans le froid et l'humidité ambiante place de la République à 20h30 pour assister à un mini-concert et une projection d'Optophono. Poursuite au Café Laverie (depuis le temps qu'il fallait le découvrir cet endroit !). <

> Nouvelle édition des Transmusicales de Rennes avec deux nouvelles recrues... On fera le point une fois que les lobes frontaux droit et gauche seront en état. Il faut dire que depuis quelques temps mes activités cognitives supérieures sont intenses.

Alors cette année, au-delà des découvertes musicales qui viendront sans doute alimenter le blanc casse-couille de ce blog, il faudra se souvenir de l'addiction d'un suisse d'adoption pour les GS, de deux ivresses énormes dès le vendredi, des dispersions de chacun entre les halls et les bars (surtout le VIP pour certaines), des notes allemandes à l'accordéon, de Sammy Decoster qui n'a pas répondu à mon sms, de ceux qui se moquaient de moi le samedi midi et qui le soir venu étaient dans un état assez grave, de l'électro japonaise pour l'un et de l'électro russe pour l'autre, de plusieurs rencontres dans un dédale festif, de l'incompatibilité entre les familles et les célibataires, de l'évier complètement bouché, d'une savoyarde sacrément squatteuse de mon lit, d'un Pierre-Yves encore bien en forme, de Rafa qu'on n'a jamais trouvé, d'un jeudi assez peu concluant, d'histoires mal racontées de Thaïlande, de ma nécessité d'avoir toujours dans la poche une solution pour mes lentilles séchées, de nos transes avec des anges noirs... <

> En parcourant les rues de la Thaïlande, on aime regarder les gens. On trouve exactement la sensation que tous les guides de voyage mentionnent : le plaisir de croiser les sourires des Thaïs et d'y répondre. On fait l'apprentissage, pour les plus "sérieux" d'entre nous, de la décontraction du visage, puis du corps. Alors, il est probable qu'à chaque fois qu'une femme vous offre un magnifique sourire, vous tombiez amoureux. Je suis tombé amoureux des dizaines de fois, d'une vieille dame qui m'aidait à trouver ma route, d'une hôtesse de l'air qui riait de la situation à U-Tapao, de la jeune écolière qui se moquait de moi, de la masseuse de Chiang Mai, de la sœur du barman homosexuel, des deux jeunes filles qui voulaient me prendre en photo avec leur téléphone, de la serveuse du Night Bazaar, de la Laotienne de Nong Kwai, de la jeune fille tatouée sur le dos, de la femme qui me félicita pour mes pliages...

En parcourant les rues le soir, on découvre différents visages qui n'ont rien à voir avec ce que l'on croit. Des touristes qui tiennent la main de leur conjoint(e), des touristes qui tiennent la main de jeunes thaïlandaises, des garçons qui se prennent pour de très jolies filles, des prostituées qui sont opérées, des prostituées qui sont sensuelles, des masseuses qui attendent que vous rentriez dans leur boutique, des masseuses qui attendent que vous soyez vulnérable à leurs caresses, des enfants qui se foutent de tout ce qui les entoure, des étrangers qui n'osent pas se libérer de leur timidité, des étrangers qui boivent, matent et veulent tout toucher, des écolières en uniforme, des cuisinières plus charmantes les unes que les autres, des strip-teaseuses qui font une pause cigarette juste recouverte d'un chandail, des ouvrières qui travaillent sur le chantier d'un building de soixante étages en construction, des contrôleuses qui poinçonnent les tickets avec une drôle de boîte cylindrique...

En parcourant la Thaïlande, on ne comprend pas tout. Mais qui nous demande de tout analyser et de tout expliquer ? Découverte n'est pas forcément synonyme d'assimilation. Découvrir, c'est ne pas comprendre et ne plus se comprendre. <