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La Route du Crabe
27 février 2011

La Roseraie

> Ce week-end passé en bout de terre française, celle qui pénètre fièrement et dérisoirement la masse océanique, a été l'occasion de revenir dans les cimetières finistériens auxquels ma famille est liée. L'un est situé non loin de la grande baie de Douarnenez, l'autre en Cornouaille. L'un est occupé plutôt récemment.

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Il est mort à mon âge, il y a 11 années. J'ai achevé la lecture de son roman intitulé La Roseraie (Publibook, 2010) sur les errances amoureuses et rennaises d'un jeune adulte de 18 ans. Mais j'ai surtout retrouvé ce paragraphe dont j'avais oublié la résonnance :

Comme vous l'entendrez dans quelques instants, j'ai dételé désormais pour l'aventure ou la poussière. Quel que soit le visage de la mort, je suis persuadé que je continuerai de devoir lutter contre les deux maux qui ont miné certaines de mes heures : l'ennui et la solitude. Alors, j'irai errer sur la grève de Saint-Anne, comme le jeune paysan innocent et insouciant, les nuits pleines de lune bien sûr, pour être fidèle à la tradition bretonne, et je rentrerai silencieusement chez moi aux aurores par la petite route de l'église, enrobé des chants d'oiseaux et de la musique des arbres fouettés par la houle. Peut-être on se rencontrera et... (Vincent Cloarec, mon cousin). <

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20 février 2011

lA rOUTE dU rOCK (collection Hiver 2011)

> L'édition coïncidait avec les dernières grandes marées de l'hiver. Du coup, Saint-Malo a livré son plus séduisant visage. Les découvertes musicales se sont prolongées le dimanche sous le haut plafond d'une grande chapelle entre les murs de la vieille ville, les yeux peinant parfois à rester ouverts. Le canadien Timber Timbre nous a offert son blues folk intemporel et dépouillé... sa voix admirable et profonde, son jeu de guitare tout en suspension. Le piano mélancolique et les nappes électroniques de l'allemand Nils Frahm ont apaisé nos oreilles un peu meurtries la veille au soir. En résumé, contrairement aux chroniqueurs spécialistes de l'Indie, les attendus ont été à la hauteur. Et pour les curieux, dans le délai imparti, allez voir ARTE LIVE WEB.

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19 février 2011

&gt; Après une longue errance sur la plage

> Après une longue errance sur la plage dénudée, il était primordial de ne pas manquer le bus de 19h46 sur le boulevard Chateaubriand : le trio de Brighton, Esben & The Witch, lançait la soirée du samedi. Déçu d'arriver quand même à la bourre, déçu de la brièveté du live (36 minutes !), espérant les revoir bientôt, je réfute l'idée d'une ressemblance trop flagrante avec la cold-wave de Siouxie. Guards assure sans convaincre. Isobel Campbell & Mark Lanegan (adoré dans sa participation vocale sur Hangin' Tree de Queens Of The Stone Age) nous plonge dans un monde de balades américaines, de country amochée. Mais on peut aussi les écouter du bar... Facile de résister à l'indie trop pop de The Pains Of Being Pure At Heart, très facile. Enfin, après une courte pause sérieuse, la nuit se finit en beauté avec le quatuor expérimental de Montréal, Suuns, que je ne lâcherai pas de sitôt. <

18 février 2011

&gt; L'annulation de Junip, alchimie parfaite

> L'annulation de Junip, alchimie parfaite entre folk et le krautrock (malheureusement non confirmée), permet de découvrir le duo de Wye Oak programmé alors en début de soirée. Tu Fawning, rock baroque et hanté attendu, distille l'une des meilleurs atmosphères de la soirée, tandis que le set lent et chiant de Dean Wareham playing Galaxie 500 nous libère de la fosse, les coudes en direction du bar intérieur. Revoir Cold War Kids aurait pu mieux se passer, certes je retrouve intact Hang Me Up to Dry, mais globalement le blues-rock sec et hargneux du quatuor de Los-Angeles frôle souvent le gentillet. La position assise explique peut-être cette impression, à moins que leur nouvel album en soit la raison... En fin de course, tous les fumeurs de clopes mouillés par une pluie naissante et persistante, le charme bruyant des distorsions minimalistes de Disappears opère. Il sera intéressant d'écouter Lux en studio. <

16 février 2011

Mémo Live 54 - tHE jOY fORMIDABLE

> Après la sympathique rage du quatuor rock toulousain Dodoz, on aurait pu s'attendre à une accalmie de décibels. Mon œil... The Joy Formidable a commis un brouhaha finalement plutôt subtil. Le morceau Austere en est la preuve. Il suffit de s’attarder sur les compositions énergiques du groupe pour se rendre compte que la voix hurlante, la basse rugueuse et la guitare noise célèbrent en fait un shoegazing euphorique. Ce soir, l'Indie Rock suintaient sur les murs noirs. <

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12 février 2011

Mémo Live 53 - tHE pHANTOM bAND

> Sextet inclassable de Glasgow, The Phantom Band marche sur les traces du Beta Band, davantage porté par la communion des instruments que par le bidouillage synthétique. Et c'est avec un vrai plaisir partagé qu'on a réécouté Checkmate Savage et découvert leur prochain opus. Soirée de l'Ubu comme je les aime viscéralement. <

10 février 2011

Mémo Live 52 - dETACHMENTS

> Les membres du groupe connaissent leurs classiques new wave mais n’ont visiblement pas oublié qu’ils sont nés avec l’acid-house. Un 1er album produit par James Ford de Simian Mobile Disco. Detachments me rappelle ces groupes écoutés si souvent dans ma chambre que je n'ai jamais vu en live. Et les deux parisiens de Neonbirds inspirés : des échos cold-wave lointains s'accrochent à des mélodies pop synthétiques. <

4 février 2011

Mémo Live 51 - oH nO oH mY

> Oh No Oh My est un quatuor d’Austin qui joue un rock mélodique et sous influence des groupes pop-sixties-psychédélique. Piano Club est une synthèse de la Belgique rock et de celle de l’électro. Si la première partie n'a pas du tout convaincu, la deuxième a laissé souvent sur sa faim (il faudra pourtant essayer de retrouver ce morceau qui m'a presque convaincu). Pour l'un(e) d'entre nous, c'était quand même le baptême ubuesque. <

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