> Fol Chen (j'm'en rappelle plus) suivi par Battant la nouvelle sensation post-punk tendance électro dont le voltage est assuré par Chloé Raunet, chanteuse androgyne franco-canadienne. <

> Le festival Pully For Noise achevé en beauté (merci aux frangines R.), le séjour se termine en profitant encore de cette étendue liquide presque tiède, des hautes silhouettes qui nous dominent au sud, des apéritifs en bord de rues. Vevey (Suisse) du 20 au 24 août 2009. <

> Équipe renforcée sur la plage et autour d'un barbecue jetable (no comment)... Pour découvrir Revolver au crépuscule et ressentir les ondes psychédéliques de The Black Angels en compagnie de la petite Jeanne convaincue elle-aussi. Ghinzu attendu depuis 4 ans, à la hauteur de nos espérances (c'est le moment pour faire le hibou et crier des trucs rock'n'roll...). Ebony Bones! qui n'a rien changé à son set. Puis, commence le grand n'importe quoi entre le salon DeMovie et la scène Abraxas. <

> A la bourre à nouveau pour revoir The Heavy, ça doit être la molle du lac... Truffaz, Johnson et Garcia qui éveillent le public (moment de tester la bratwurst locale). The Streets malgré un bon début finit par déraper. Metronomy pour ceux qui trouvent que ce genre de synthétiseur n'est pas recyclable (mais bon les plastrons éclairés, c'est fun !). Après, après quelques palabres, bah, on monte sur un vélo et on descend la forte pente jusqu'à Pully et on se fait les 15 kilomètres dans la nuit noire en bordure de lac avant d'échouer dans un bar pour le café du petit matin. Jamais un festival n'a été aussi sportif. <

> A peine sortis du lac, on file à la bourre en haut de Pully pour écouter Moriarty dont l'ambiance musicale se fond parfaitement au site à la nuit tombante. Jarvis Cocker inégal. Deerhunter arrivé à la bourre eux-aussi et reprogrammé sur la scène Abraxas (ils démarrent vraiment lentement, on peut fumer nos Parisiennes et ça commence sérieusement à sentir l'animal). Mama Rosin, ces petits suisses aux bons riffs de l'Ouest. Après on fait ce qu'on peut et on ne s'en rappelle pas... <

© Élisabeth

Réunis en colloques, un aréopage de météorologues experts n’en revient toujours pas et cherche encore, en panique à comprendre l’incompréhensible : les 14, 15 et 16 août, il a fait beau, très beau sur Saint-Malo. Pas une goutte de pluie, pas une seule molécule de crachin sur la Route du Rock. La fin d’un cycle : après de longues et belles années sur le sec absolu, le meilleur festival de l’été était devenu depuis quelques éditions un défilé de bottes de pluie, de K-Way sortis des greniers et, pour les non autochtones, de cirés Guy Cotten très couleur locale. Presque une blague, pas drôle, et récurrente. Mais une blague qui n’a pas empêché le festival malouin, au fil des années, de devenir le favori des professionnels de la profession, un camp de vacances hilares et alcoolisées pour le music business, qui se retrouve, généralement fin bourré, dans un bar VIP transformé en poilade générale. Mais les pros ne sont pas les seuls, heureusement, à chérir l'événement malouin : tous ceux qui, un jour, ont mis les pieds dans le fort de Saint-Père, tous ceux qui ont campé dans ses champs, tous ceux qui ont goûté à la douceur de ses humeurs, à l’intelligence de sa programmation fouineuse, amoureuse et tous azimuts ou à sa relative petitesse en font aussi généralement leur chouchou annuel (Les Inrocks).

> Soirée pour redescendre... Pas tout à fait. La lumière d'une fin d'après-midi dans le dos, Bill Callahan une découverte suave qu'il faut partager, puis le talent musical du multi-instrumentiste Andrew Bird pendant qu'un parapente nous survole et qu'on regarde... La prestation solo de Dominique A, puisant principalement dans son dernier double album, déterminante pour les uns, ennuyante pour les autres ("Dominique, vas-y fous le bordel !", "Tu t'en sors très bien tout seul !"). La force en live de Grizzly Bear, à vraiment mémoriser et à refaire. Enfin pour conclure, posé sur le résidu de gazon à ressentir l'énergie intacte de Simian Mobile Disco et les agitations oubliables d'Autokratz. Dernière nuit dehors. <

> Soleil de midi écrasant au réveil, chaleur étouffante en terrasse... Et mer rafraîchissante... Camera Obscura en ouverture pop. Au milieu de la fosse, The Kills pour se rendre compte que le rock c'est une affaire de jeunes, Peaches with Sweet Machine pour se rendre compte que le rock c'est aussi une affaire d'adultes suant (deuxième jour sans se laver pour beaucoup de monde, semble-t-il). Hypnose électronique ajustée de Four Tet pour ce milieu de nuit/bruit. Virages au milieu des tentes, nuit à la belle étoile. <

> C'est en orange qu'on arrive au fort. Trois groupes pour cette soirée introductive de la 19e édition, tous calés sur la hargne des guitares et la force des poignets qui claquent les caisses claires, proposant des morceaux dépassant en moyenne les 7 minutes et imposant une vraie mise en apesanteur. Mais une approche différente pour chacun : un parfait déhanché post-rock pour Tortoise, une folie presque suicidaire pour A Place To Bury Strangers de passer après le mur de saturations hallucinantes et déstabilisatrices de My Bloody Valentine (devant, au milieu, au fond, alentours, tout le monde subissait). Deerhunter et Snowman manqués... <

> Cazals, ces rockeurs londoniens allient guitares et batteries pour accompagner la voix légèrement rocailleuse de Phil Cazal, la combinaison parfaite pour un bon english rock qui s'apprête à conquérir l'Amérique au printemps. Dinausaur Pile Up, guitares brutales, voix puissantes et rock sous Red Bull. Violens de l'authentique vintage pop. <

> Je ne me souviens plus trop où c'était la première fois, Paris, Lyon, Rennes ou Vienne... Mais je me rappelle la découverte des deux albums The Dawn et Bending New Corners. Revoir EriK Truffaz dans son projet frenchie avec Sly Johnson (Saïan Supa Crew), c'était le deuxième moment impressionnant de la saison... <

> Pour clôturer une soirée commencée sous l'eau, Peter von Poehl ancien guitariste des AS Dragon et songwriter sans famille, nous a offert l'interprétation de son deuxième album pop. Horizons printaniers... <

> Moment blindé en décibels, en saturations, en prestations physiques masculines et en bains de foule suante. Le passage du chanteur de The Craftmen Club qui se définit comme "heavy-garage-blues-rock-band-with-psychotic-electronic-sounds" dans la fosse jusqu'au bar et le punk déglingué, originaire de Memphis de Jay Reatard... <

> Il y a deux ans et quelques mois, j'accompagnais une jolie femme au Moulin de Brainans pour assister à la prestation de Ceux Qui Marchent Debout. C'était un week-end chargé de retrouvailles jurassiennes au son d'un étrange Brass Band où se mêlent trombone, sousaphone, trompette, banjo, caisse claire et grosse caisse. Il a été dit que j'avais dansé un slow sur Chimène Badi (pas de lien internet dans ce cas précis) et dormi contre un radiateur rouge... Et en première partie ce soir, un one man show remarqué aux Trans cette année, Rotor Jambreks. Comme certaines fois malheureusement regrettées, j'ai manqué la première partie qui valait, semble-t-il, le détour. Mais j'ai retrouvé l'ambiance de cette fanfare funk, l'intimité du live et le charme des solos de cuivres. <

> Soirée sympathique en compagnie de la coqueluche indie des adolescents, Stuck In The Sound qui signe aujourd'hui un album majeur de la scène rock française actuelle et du sextet post punk formé à Bordeaux, Adam Kesher. <

> Friendly Fires déploient des hits associant électro, punk-funk et disco pop... Un moment attendu (trop ?) en ce début d'année et l'occasion de retrouver pas mal de monde. C'était tentant, plus dansant qu'en discothèque, mais il manquait un zeste de quelque chose ! <

> Vendredi, sortie du bureau direction L'Omnibus pour la quatrième édition hivernale de La Route du Rock : Jeremy Jay jeune prodige d'une vingtaine d'années, Chairlift mieux que le son vaporeux et sucré des eighties, John & Jehn, Archie Bronson Outfit et ses deux guitares revêches et une batterie fracassante pour relancer la soirée et Titus Andronicus. Découverte brumeuse de La Fresnais.

Samedi, récupération tranquille, chauffé par la cheminée et accompagné des rayons solaires, apéro long et dîner rapide : Women mille-feuille de guitares dissonantes, Laetitia Shériff (pour remplacer énergiquement Gang Gang Dance), Handsome Furs assez proches des Kills, Crystal Antlers précédés d'une réputation de prestations scéniques incandescentes et survoltées (à la place de Deerhunter) et NLF3 pour clôturer en beauté ce mois de février. <

> La belle séduit avec des chansons intimistes et une douceur naturelle. Pour ce concert à l'Ubu, Emiliana Torrini présentera son nouvel album "Me And Armini"... L'occasion de revenir s'enfermer avec plaisir dans cette bonne vieille salle de concert. Live de l'Islandaise comme l'album, ni plus ni moins... Mais rien que le morceau Guns valait les cernes du lendemain... <

> Il existe encore dans nos villes des recoins qui offrent des moments imprévisibles, des gens aussi. Rendez-vous collectif vendredi soir dans le froid et l'humidité ambiante place de la République à 20h30 pour assister à un mini-concert et une projection d'Optophono. Poursuite au Café Laverie (depuis le temps qu'il fallait le découvrir cet endroit !). <

> Soirée frisant à peu près la perfection. Assis pour une fois face à la scène, assistant aux possessions des membres de Volcano, découverte à confirmer... Puis n'hésitant aucunement à supporter les décibels et nappes sonores envahissantes (trop pour certains) de Fuck Buttons : le duo formé en 2004 à Bristol est parti d'un son "âpre et nihiliste" proche du bruit blanc abstrait, pour revenir vers la lumière en prenant à contre-pied les codes du drone métal à la base de leur musique... Une occasion collective de perdre sa faculté de penser et de n'être plus qu'atomes, molécules et organes vibrants. Puis, la magie d'une rencontre imprévisible avec un type sincère, digressions musicales il va de soi. Et si nos routes devaient se croiser à nouveau ! <