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La Route du Crabe
21 janvier 2010

De l'immensité à Agadir

> Faut-il refaire les mêmes choses ? Essayer de revenir là où c’était bien ? Se motiver pour l’inconnu ? Derniers paysages du Sud que je quitte "rempli à ras-bord". J’ai pris la route le soleil non levé, alors aujourd'hui je vais flâner. الوطية (El-Ouatia) pour voir, mais sans insister. Tan-Tan embrumée pour un thé sans petit-déjeuner. كلميم (Guelmim) pour acheter des épices et se promener dans une ville sans touriste. C’est là que je me décide à aller sur أڭادير (Agadir) vers l’imprévu pour rencontrer le frère de Brahim, professeur d’université médiéviste. Tiznit, je l’appelle et il me propose un rendez-vous à 18h00 devant la Chambre de Commerce. J’ai le temps. Je file alors sur Aglou pour un dernier bain atlantique. Je retrouve l'endroit légèrement changé. Je vais chez Mohammed le pêcheur qui m’invite à boire un thé (j’avale avec grand plaisir son œuf dur). Quelques courses à Tiznit. L’arrivée compliquée sur Agadir et l’accident à une voiture près derrière moi. Le début de soirée avec Amid et son collègue. Parlant d’histoire et d’archéologie. Je comprends qu’on va voir un film intitulé « La couleur du sacrifice » sur les soldats des colonies qui n’ont pas obtenu reconnaissance et droits. Soirée culturelle surprise, mais sans hôtel quand je me retrouve seul devant le bâtiment de la Chambre de Commerce. 22h00, j’ai faim.

Les Français méritent-ils autant d’honneur ? Quand les flics des check-point vous souhaitent une bonne route, quand les piétons dans la rue vous sourient et vous disent deux ou trois mots parce que vous en êtes… Alors que notre pays ne sait pas reconnaître ses responsabilités historiques… Ce documentaire édifiant et ces derniers survivants présents… Mon pays qui a utilisé en première ligne des centaines de milliers de soldats enrôlés parfois de force et à l’âge surévalué. Envoyés par paquet, traités comme des chiens, renvoyés à la Libération parce qu’ils ne pouvaient décemment pas incarner la France Libre, utilisés par De Gaulle comme pièces d’échec contre les puissances alliées, repris pour l’Indochine et oubliés pour les pensions. Mérite-t-on autant d’honneur, nous qui n’en donnons que très peu ? <

Voyage1

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