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La Route du Crabe
7 novembre 2011

İstanbul (Kadiköy)

> Difficile de tenir un vrai programme lorsqu'on se couche dans la nuit et qu'on loge à environ une heure et demi du poumon, la tripartite Fatih-Beyoğlu-Üsküdar. Le retour à Kadiköy, presque deux années après, semble plus important que je ne pouvais le penser. Ce quartier est définitivement ma place préférée. Avec N., on retrouve les rues montantes qui grouillent en cette fin d'après-midi, les couleurs qui combattent entre elles, les chatoyantes contre les blafardes, on meurt de faim et nous revoilà dans ce kebap familial aux mets délicieux qu'on avait déjà appréciés dans un emploi du temps plus serré. Je repense à cette toute première journée agitée/agitante en retrouvant le café dans la ruelle proche des épiciers qui haranguent, qui servent et savent encore s’esclaffer. C'étaot là pour la deuxième fois dans ma vie qu'on lisait dans ma tasse quelques bribes de vie. Il y avait eu au bout de la rue Saint-Jean à Lyon et cette fois. Et le bar qu'il faut retrouver coûte que coûte. L’adresse éternelle qu’on a quand même perdue, la place banale pour tous et géniale pour nous. Même esprit, même magie. Pour en être sûr, on reconnaît Connan Mockasin, PandaBear et Wooden Shjips. Cela me semble aussi hallucinant que normal, cela me semble être chez moi et chez nous. Dans nos plans foireux, dans mes directions aléatoires, il y a toujours du bon. A 20h40, le bateau nous ramène vers Karaköy. Ressaisis, nous glissons sur la pente par le vieux funiculaire qui nous tire vers l'aire de jeu de Taksim. Cihat nous fait découvrir le quartier chic et rajeuni de Cihangir. Les rues bourgeoises et paisibles s’abritent sous des feuillages encore touffus. Les fenêtres éclairées donnent tout simplement envie d’y être, seul ou avec ses amis. Les immeubles sont sobres, mais ont une histoire bien à eux. Je doute pouvoir y habiter un jour, comme je me le disais quand je parcourais les rues du Marais parisien en 1997. Mais je m’y verrais bien un temps, le temps de considérer que ces trottoirs sont autant les miens que les leurs. <

68224203

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