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La Route du Crabe
15 novembre 2011

En Anatolie orientale

> 14 heures de route, si je calcule bien. J'ai traversé une zone de montagnes magnifiques où la neige qui nous cernait de part et d’autre de la route marquait chaque sommet à la faveur de la lune. Partis à minuit, nous avons lâché des compagnons sur le sol givré de l’otogar d’Erzurum, cette terre d’où coulent le Tigre et l’Euphrate. Le deuxième délestage massif a eu lieu à Kars, détour pour moi de quatre heures seulement, mais voie directe pour les jeunes engagés destinés à garnir ce poste avancé près de l'Arménie. Entre Erzurum et Kars, nous filions sur un plateau de 300 kilomètres de long à environ 2000 mètres d’altitude. Pour arriver à Kars, j'estime qu'on a encore gravi une chaîne au pied du Petit Caucase  avant de redescendre sur Iğdır. Paysage désertique quelquefois animé de troupeaux de moutons, de bourgades sans aucune autre saveur que l'authenticité et la simplicité. Chaîne à l'horizon bien haute et si large que je ne réussis pas à me référer à nos Alpes, vallons caillouteux ocre et noir. Une vie est ici, la profonde réalité de la Turquie de l'Est. Qu'importe que vous soyez Azéri chiite, Kurde sunnite ou simplement Turc, la nature est de la même rudesse pour tous. Pas vraiment de quoi attirer les foules touristiques à cette saison. Ma présence surprend. <

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