Publicité
La Route du Crabe
17 novembre 2011

Les trois villes en A

> Une sorte d'anxiété conséquente de l’accumulation de la fatigue, du froid persistant et de l'improvisation en mode noctambule, me pèse. Erzurum, par le prisme de son otogar, est sombre et semble inhospitalière comme l'était un peu Trabzon. Route 200. Le bus est rempli, je suis calé au fond, place 46 entre deux hommes qui m'offrent leur sympathie, une cigarette et du thé au prochain arrêt. La compagnie Turgurtreis est assez foireuse à notre avis. Plus de 14 heures pour rejoindre Ankara... J’ai bien fait d’être invité à éviter Kayseri. On continue dans la neige, le bus ralentit souvent. Je ressens les effets psychoactifs de la consommation excessive de théine. Le relief s'amincit, dernière grosse zone de neige sur les sapins et les bas-côtés, Ankara apparaît peu après le jour. Maintenant que je connais parfaitement l'otogar, c'est un jeu d'enfant [sic] pour dégotter le prochain bus. Je repars avec l'agence Pamukkale à 9h30, j'arriverai dans 9 heures. Afyon, bel otogar, bon döner, les équipements sont plus développés de ce côté là. Il est 13h07, il fait 5 ou 8°C, le ciel est épais. Mais quand je sors du véhicule, je n’ai plus besoin de vêtir le cuir et l'écharpe.


İshak Paşa Sarayı - Ağrı Dağı était le point géographique fixé, tandis que l’année précédente, l’ignorance était totale et je planifiais au feeling au dernier moment. Je suis allé au nord-est à une période délicate, les agences de tourisme sont fermées, les pensions aussi et il ne reste plus que les « systèmes locaux » pour se déplacer. C’était, je me rends compte, un objectif hivernal brutal et éprouvant en distance, en temps et en énergie. Mais y arrivant, j’ai pu entendre mon souffle contenu par le silence et la nature. <

Publicité
Commentaires
Publicité