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La Route du Crabe
15 septembre 2013

En attendant la suite...

> Au moment de savourer une bière en cette fin de journée - évidemment accompagnée de toutes sortes d'arachides -, on pouvait visualiser par le nombre de décollages et d'atterrissages l'attrait touristique du coin, alors que la guerre pouvait éclater à des centaines de kilomètres d'ici, que l'Egypte juste en face se déchirait, que l'islamophobie dégoulinait et se répandait en France. On m'expliquait qu'il y avait un créneau horaire pour les arrivées, un autre pour les départs et deux aires de circulation aérienne différentes pour les vols intérieurs et internationaux. Mais dans tous les cas, tout passait au-dessus de la mer. Bientôt je devais rejoindre les queues de touristes bronzés, rassasiés ou non de leur escapade, prévisibles. Le camp des automates à la satisfaction communicative ou au râle pénible contre le camp des autochtones souriants, méprisants ou indifférents. La vie ailleurs est différente d'un voyage, d'un séjour aussi long soit-il. La vie ailleurs suppose que si un quelconque événement vous coince - et non vous bloque -, cela transforme tout simplement l'ailleurs en ici. Parfois c'est vous-même qui provoquez cet événement pour devenir à part entière un habitant. <

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