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La Route du Crabe
31 décembre 2014

A ton étoile

> Des points lumineux qui se perdent dans un ensemble ténébreux, pendant qu'au loin et le long de la courbe de l'horizon la dernière lueur orangée "se terre" et le fond bleu clair du ciel se mue en bleu roi, en bleu nuit. Belgrade après Zagreb et leurs communes environnantes où l'on discerne des vies, des multitudes de choses qui ne peuvent s'observer qu'à 33 000 pieds et qui ne provoquent que questionnements et imagination. Ces points de lumière jaune et blanche, leur quasi imperceptibilité, témoignent d'une existence et d'un éloignement incompressible.

Hier soir, s'est décidé la manière dont j'allais quitter Rennes. Ce midi, j'ai atteint sans encombre l'aéroport avec un délai confortable auquel je n'étais plus habitué et à l'aide de deux jeunes brétiliens fraîchement – ou plutôt récemment pour l'un et plus anciennement pour l'autre – convertis à l'islam. Comment ne pas juger quand nous y sommes confrontés ? En fait, c'est notre contexte qui nous définit parfois plus fort que notre conscience, la rebellion est nécessaire quotidiennement quand on est un humain. Si vous vous laissez noyer par la médiatisation du monde, je connais déjà votre pensée ; si votre femme qui vous attend et peut-être l'enfant que vous attendez est/sera musulman, vous vous en moquez comme le soleil se moque des territoires qu'il laisse à la nuit jour après jour.

Belgrade est loin maintenant, Sofia étend son existence résumée à des éclairages indistincts sous nos pieds. Aurais-je pu un jour trouver le temps d'y venir et de regarder dans le ciel pour savoir si dans un avion indéfini une personne chercherait à sentir un contact avec l'en-bas ? <

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