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La Route du Crabe
26 janvier 2015

Réflexions du retour

> Derniers jours et dernières bouffées de cette agglomération qui hésite à devenir comme ses grandes soeurs turques ou à se pavaner comme la place touristique sans rien chercher de plus. Le vieil Antalya se meurt chaque jour, je pense. Les promoteurs à la solde d'un gouvernement trop mal inspiré par le fric et le pouvoir s'en donnent à coeur joie. Mais il reste dans ce courant des poissons qui nagent dans le sens inverse et qui feront que cette ville continue de me charmer. La prochaine fois que je reviendrais, il y aura un nouveau bar, j'espère. On aura détruit celui où j'allais boire une bière avec N. devant le feu de cheminée dans le jardin en contre-bas, mais un malin créera une nouvelle zone de quiétude. La ville ne tient qu'à un fil, elle-aussi.

Pourtant, intérieurement, je sens que le mal est fait et que la défiguration des sociétés va continuer au profit du profit et de l'économie de marché. Antalya, malgré sa jeunesse invisible et son horizon montagneux baigné par la Méditerranée, se noiera dans le mercantilisme outrancier et le débordement de fric et de luxe.

Un dernier regard en avion sur le trait de côtes, les reliefs alentours et les lacs et au moment d'ouvrir plus nettement les yeux, je perçois la masse urbaine d'Istanbul. C'est une autre histoire personnelle, ce sera notre prochaine fois en Turquie, je pense. Les retrouvailles avec la ville de la tentation et du saut dans le ravin. <

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