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La Route du Crabe
30 novembre 2007

Eminönü à Anadolu Kavaği

> Le Bosphore, vers la Mer noire.

J'en ai beaucoup entendu parlé, souvent contourné du doigt sur une carte pour pointer des sites terrestres anciens ou contemporains. Aujourd'hui, je glisse dessus. Ça ne ressemble à rien que je connaisse. Deux rives se font face et n'appartiennent pas aux mêmes logiques. Des maisons partout, beaucoup de luxe d'abord, puis retour au minimal. Des minarets qui percent le ciel. Ce ciel dont on croit en cette saison qu'il est toujours couchant. A peine levé, le soleil couvre Istanbul d'une lumière fatiguée, douce et le soir n'est jamais bien loin. A 17h maximum, c'est la nuit début décembre. A midi, ce n'est pas tout à fait le jour.

L'hiver est différent. Les têtes de la rive asiatique que l'on croise sont habituées à sa rudesse. On croit sentir le souffle cinglant qui rythme l'Est de la Turquie. Les oreilles se couvrent quand même d'une laine épaisse, les chiens siestent près des poêles ou des kebap, vers les voitures qui viennent de se garer et les chats se font plus affectueux. A 15h, votre corps d'européen emmitouflé n'est pas prêt à s'endormir, il veut lutter contre le froid qu'il ne connaît pas. En vain. Tandis que le gamin comme le vieux traînent encore cinq heures plus tard dans la rue.

Que le thé est bon à cet endroit. J'entends une famille russe revigorée naturellement et moi je me blottis dans le canapé double, coussin rouge, coussin vert. Retour vers la ville et le soleil est déjà caché par les nuages bas et le relief entourant le Bosphore. J'ai envie de retourner au hamam, voire de fumer le narguilé. <

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