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La Route du Crabe
10 novembre 2010

Heraklion

> Face à ce qui était autrefois un golfe maritime dépendant de la mer Egée, entre les meuglements et les gazouillements, on discerne les vestiges d'un monastère byzantin sans doute bâti sur cette île vers le 7e siècle. Les habitations et les fermes de Kapıkırı, plus connu sous le nom d'Heraklion, sont calées entre les oliviers sur les flancs du massif montagneux de Beşparmak Dağı. Ce petit-déjeuner turc copieux, sur une terrasse tiédie par le soleil, est le premier d'une longue série de saveurs salées au matin.

Héraclée est faiblement perchée sur un chaos rocheux, érodé, rose et parsemé de verts intenses. Des ruines apparaissent ça et là : le temple d'Athéna que consultent encore parfois les vaches et les ânes, le bouleutérion qui se réduit à des chaises en plastique rouge, des morceaux de colonnes, des poules, un piédestal et un mulet, le tout niché dans la petite cour d'une propriété privée, les remparts. Sur le chemin du théâtre qu'on n'atteindra pas, on rencontre des femmes du village et N, cible paradoxalement parfaite, craque en achetant une bricole. Devant nous, se dessinent un lac immense, des petites routes atteignant des parcelles habitées et derrière nous, des ruines, des rocs et le vent. Strabon écrivait au 1er siècle avant que les alluvions du fleuve Büyük Menderes obstruent l'entrée du golfe : Vient ensuite le golfe Latmique, et, à l'intérieur du golfe, la petite ville de Héraclée-sous-Lamos, laquelle possède un bon mouillage. Primitivement, Héraclée s'appelait Larmos, tout comme la montagne qui la domine (Géographie, Livre XIV, chapitre 1, L'Ionie, §8). <

 

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