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La Route du Crabe
10 novembre 2010

Entre Latmos et Samos...

> Çarşamba akşamları. Le départ pour la côte égéenne est retardé. Je rebrousse chemin, remonte la rue principale du village qui s'anime de plus en plus et retourne dans les ruines pour retrouver des lunettes de soleil. Pendant ce temps, N découvre que la roue avant-droite est crevée par deux pointes vicieusement enfoncées. Le mécanicien de la route principale colle ses rustines, pendant que sa mère s'interroge sur nos vies.

On aurait pu contempler les autres anciennes cités des environs, comme Milas (Milet), Didim (Dydimes). Mais le cap est mis sur les ruines sises au pied du Samsoun Dagh (Mont Mycale) : Priène, laissée tombée par la mer et pour la mer. Quel site ! La colonnade du temple construit par Pytheos, la rangée en marbre des gradins du théâtre, l'autel du bouléutérion, les gabarits des vestiges sont autant de traces du génie architectural ancien, sur lesquels s'assoient des culs allemands, et pas seulement. Une odeur de pins chauffés par les derniers rayons du soleil envahit le site. Impression nostalgique de n'avoir pas vécu le moment où tout cela était maritime.

Mauvais détour entre les champs de coton pour couper le Mont en empruntant une route qui n'existe décidément que sur la carte... La nuit tombe avant d'arriver à Güzelçamlı, juste après la guerre, quand les pensions sont quasiment toutes fermées et quand le quotidien se tranquillise. Pour ma part, cela ne me déplait pas. Au moment de dîner (il existe toujours un réconfort n'importe où et n'importe quand), la mer invisible se glisse à nos pieds derrière une cohorte de chats. La mer bleue qu'on verra demain, la baignade dont on a envie. <

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