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La Route du Crabe
24 novembre 2010

Au milieu du tuf anatolien

> La cité endormie est vidée de ses acteurs habituels, ceux qui viennent voir les paysages "époustouflants" qui l'entourent. Il s'agit donc de la Cappadoce si connue, si demandée. Les stands à la con existent toujours. Une chanson française minable anime mon univers sonore du soir. Le temps est devenu gris et la fraîcheur est devenue continentale. Le programme est devenu plus aléatoire, comme je le fais si bien. Parti pour rester deux journées, j'opte pour "bouffer de la Cappadoce" en un jour et filer vers l'Est durant la nuit, via la gare routière de Kayseri. Pas lavé et pas changé depuis hier matin, le corps refroidi, je ressens le besoin de me requinquer dans un restaurant et de me blottir contre un poêle...

A Göreme, j'improvise mon circuit automobile en buvant un thé parmi les vieux lève-tôt. C'est parti pour découvrir les villages alentours et les sites étranges qui s'étendent ici ou là. De l'épicentre, je file sur Uçhisar et Ürgüp, me détourne vers Mustafapaşa charmante bourgade et reprend l'axe des cheminées de fée pour Zelve et Avanos. La route 765 me conduit de Gülşehir à Çat, de Nevşehir à l'étrange ville souterraine de Kaymaklı. Les curiosités chrétiennes sont effarantes. Ces creusements partout, ces vieilles traces d'une ancienne foi implantée ici. La Turquie est un carrefour et conserve la lie de la Chrétienté Romaine.

Ma chance est de parcourir ces routes pendant la morte saison. Certes les couleurs sont moins étincelantes, mais les foules sont rares. Mélancolie du site, du temps ou de l'être, va savoir, il n'empêche que cette étrangeté géologique habitée ou abandonnée m'a plu, mais tristement. On se sent dans une zone incroyable, mystérieuse et remplie de trésors fléchés aux contours parfaitement balisés. Mais, ce plateau isolé est effrayant quand on le regarde sous la pluie depuis sa périphérie. <

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