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La Route du Crabe
5 mai 2019

Porto Empedocle

> Le long de ces lignes qui nous approchent de la mer, se devinent les ruines antiques qui dominent encore sur leur piédestal naturel et assemblé. Le trafic s'est densifié à l'approche d'Agrigento ; cela paraît, comme il est dit, un incontournable. Nous poursuivons en direction des falaises de marne — le mal-nommé "escalier des Turcs" pour enfoncer le clou de la vieille confusion entre sarrasins et turkmènes —. L'astre solaire n'est pas loin de se coucher, les touristes apparemment locaux ont quitté les lieux, il est aisé de se garer le long de la route. Première vision en plongée de ces roches sédimentaires. M. tousse énormément et calme sa température à l'ibuprofène acheté à Palermo. Nous réalisons à quel point il est facile et résistant. Le vent qui souffle lui donne le sourire, les rochers à escalader, le requin rouge en main, il s'aventure avec nous du bar lounge jusqu'au palissades qui interdisent de poursuivre. Pourtant, les clichés touristiques montrent bien des hordes sur les escaliers de marne. La nature est puissante, pas plus accueillante que la Manche, on ne s'y attendait pas.

Une imposante centrale électrique a été implantée sur la plage, elle dissimule un tour monumentale ancienne, autant dire que cela ne donne guère de bonnes impressions sur la ville. Il faut encore une fois rentrer dans la masse bâtie en espérant que les rues seront franchissables pour l’étranger que je suis. Nous passerons la nuit au 42 via La Porta. L’étroite rue cache un porche, il conduit à un escalier qui débouche sur la via Roma, l’artère paisible et élégante du site : restaurants, glaciers, arbres et statue, façades soignées d’édifices publics, badauds… Seulement en compagnie des propriétaires ou de proches, nous dégustons tranquillement notre dîner sous un plafond voûté de pierre ; nous fumons une cigarette en terrasse avec notre verre de vin en observant la nuit, le vent se lève. On nous offre un dessert. <

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