Publicité
La Route du Crabe
7 mai 2019

Siracusa, éclat de la fin

> Notre timing n'est pas chargé, il suffit de quitter Siracusa vers 16h00 pour atteindre l'aéroport de Catania, rendre la voiture dans les délais en croisant les doigts jusqu'au bout, embarquer et revoir l'Etna. Prenons notre temps pour errer encore vers l'entrée de l'île occupée par un marché méditerranéen authentique entre le temple d'Apollon et le Porto Piccolo, jusqu'à la fontaine de Diane/Arthémis (1906) de la Piazza Archimede, de Lungomare Alfeo au Castello Maniace qui sert de vigie de grès à la pointe extrême de l'île, parfois à la recherche du bon plan pour donner à manger à M., de cette esplanade légèrement fréquentée à la plage de Lungomare d'Ortigia sur laquelle nous sacrifions au même plaisir que les riverains en se posant dans le sable bercé par les clapotis de l'eau sur les roches environnantes, dans les boutiques de mode et d'inspiration locale à la Piazza Duomo. Notre regard se perd dans les corniches des balcons en fer forgé, dans les cours intérieures et les ruelles enchevêtrées, notre âme s'amourache doucement de Siracusa. Bien sûr, nous ne sommes pas dupés par l'effet du "hors saison" et concevons que cette ville doit se transformer en probable purgatoire quand les files de touristes s'en emparent. L'île dissimule toutefois des quartiers paisibles sur sa frange orientale moins réhabilitée, sans beaucoup de commerces et d'animations ; nous pouvons prétendre que cet ancien quartier arabe (Mastrarua) offrent quel que soit le mois de l'année un repli bienveillant. C'est depuis ce côté-là que nous reprenons la direction de notre voiture ; on s'offre un dernier café non loin de Talete, comme pour prolonger le plus possible cette journée. On oublie volontairement le site archéologique de Neapolis, la ville moderne, les Latomies et beaucoup d'autres choses moins contemplatives, car nous sentons inconsciemment que nous reviendrons. <

117111502_o

117111502_o

Publicité
Commentaires
Publicité