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La Route du Crabe
19 novembre 2010

Kaş, diving day

> Attablé au bar qui m'avait plu lorsqu'on se promenait avec N, je retrouve l'élan et le risque. Avez-vous imaginé qu'on entend ici du Métal turc en même temps que le muezzin en sirotant une bière. Décidément, je ne vois aucune raison aux peurs européennes.

Çoban Burnu Tünel, 44 minutes dans une eau à 22°C et à une profondeur moyenne de 17,7 mètres, tandis que la visibilité avoisine les 20. La première plongée est parfaite pour une remise en jambe. Suivant les rochers, la palanquée se retrouve au-dessus du tunnel, un trou béant tel une mâchoire pétrifiée depuis des siècles. Comme on peut s'imaginer les mouvements dans l'espace, chacun se laisse tomber dans l'apesanteur aquatique vers le noir profond pour dépasser les 37 mètres. Il ne peut y exister de claustrophobie, vu la lumière qui émane de la sortie et qui colore aussi parfaitement cette mer.

Courte pause sur le port pour manger sous le soleil cuisant de novembre, court délai sur le pont supérieur pour la sieste. La journée se finit déjà avec le rosissement des roches alentour ; il est 15h30.

Fener Uçak, 35 minutes dans la même eau et à une profondeur moyenne de 13,7 mètres. Visibilité parfaite. Le site est différent : nous descendrons jusqu'à 22 mètres au-dessus du fond sableux pour trouver l'épave d'un avion. Un engin entièrement conservé. Je retrouve mon compagnon stambouliote du matin. Je visite en premier l'intérieur jusqu'au cockpit. Étrange impression. En attendant les autres, j'inscris sur l'aileron arrière dans la fine pellicule organique six lettres qui se détachent nettement et que la nature recouvrira rapidement sans doute. Six lettres qui marquent mon attachement à cette personne dont le drapeau orne encore la carlingue. <

61748921bis

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