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La Route du Crabe
3 mai 2019

La pluie arrivera à Palermo

> Je ne m'imagine même plus ce stress passé à entrer dans une ville méditerranéenne inconnue sans un système de navigation embarqué, notre gestion du temps était-elle si différente avant le géo-positionnement ? Nous y voilà dans le dédale de la capitale sicilienne à la recherche du centre, d'un stationnement facile et au mieux non payant, avec deux adresses d'hôtels en poche. Notre première impression est chaotique. Garons-nous et démerdons-nous sans voiture.

Au bout d'un troisième passage vers la Piazza XIII Vittime, nous filons le long de la mer, croisons le port de plaisance et atteignons le Foro Italico Umberto I qui peut servir de base selon notre guide. A ce moment précis, on ne comprend rien à cette ville qui ne semble pas tournée sur la mer. Via Alloro offre un stationnement, il ne reste plus qu'à prolonger jusqu'à un bistrot qui nous offrira un abri : la pluie tombe sur les toits de Palermo. Nous engageons la recherche d'un hôtel devant un café pendant que M. dessine. Une proposition nous est faite, il faut se rendre sur place, donner rendez-vous à un ami du propriétaire Piazza Borsa, le suivre en voiture sans rien comprendre jusqu'à Piazza Sant'Onofrio. Mauvaise pioche et retour à la case départ. Abrités Piazza Rivoluzione, nous optons en sirotant une bière pour un vieil hôtel situé à quelques mètres dans un bâtiment cossu de la via Roma. S'amorce notre familiarisation avec le centre-ville. Le constat est simple, l'hôtel Italia affiche un style résolument vintage qui s'accompagne d'un service vintage, de mobiliers classieux démodés, d'huisseries de bois d'un autre siècle et d'un balcon au 5e étage qui domine une artère urbaine déclassée. Je trouve que tout cela a un goût de La Havane bien que je n'y sois jamais allé. Une impression de beauté détruite plane ici, c'est ce que je retiens en fumant ma dernière cigarette du jour face aux fenêtres encore éclairées qui m'encerclent. <

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